romantic tragedy

tao, hyunjae

say something, i’m giving up on you
i’ll be the one, if you want me to
anywhere, i would’ve followed you
say something, i’m giving up on you

et les regrets pleuvent sur l’innocence des traits abîmés, les yeux rougis d’avoir trop pleuré, trop espéré. le cœur en miette, le cœur absent, le cœur qui ne bat plus aussi vite qu’avant.
comme l’impression d’avoir tout fait foirer, d’avoir tout envoyé valser à la sonnerie de l’alarme maudite,
et aux mots jamais prononcés.

il savait maintenant. tu l’aimais, et il le savait maintenant. tu n’avais plus rien à lui cacher parce que tu lui avais tout dit, les paroles silencieuses, écrites et pianotées sur l’écran. et ça s’était fini, juste comme ça. sans un écho, un baiser, un adieu. les espoirs vains qui s’écroulent dans leur danse macabre. et le destin qui se joue des astres, le destin qui s’est amusé à les amouracher, pour tout reprendre, tout briser.

l’enfant a grandit désormais,
et hyunjae n’aura plus jamais le luxe de l’innocence.
tao le lui a pris aussi.
tao lui a tout pris. ses rires et ses joies, sa confiance et son audace, le rouge aux joues, et l’organe dans la poitrine. ses premières fois, et ses dernières en joie, il lui a pris ses premières confessions et ses premiers battements, ses premières intimités et ses premiers gémissements. il lui a pris sa candeur et son amour, il lui a pris et à tout envoyer valser d’un revers de main, d’un revers de mots cruels. mensonges ou bonnes intentions, tendances à l’autodestruction ou simples terribles vérités.  
il avait tout pris.

et peut-être que tu l’avais mérité en fin de compte.
parce qu’il avait menti hyunjae, depuis le début, il s’était joué du plus grand d’une intention pure et timide, il lui avait dit qu’il en aimait un autre, effrayé à l’idée d’avouer ses réels sentiments,


il avait cru pouvoir le changer, donner tort à tous ceux qui le mettaient en garde contre le garçon. il se souvient leur avoir dit qu’ils ne connaissaient pas tao comme lui le connaissait, qu’il y avait tellement plus derrière le visage provocateur et les iris sombres. il avait cru qu’il pourrait être spécial pour lui – comme il l’était pour toi, qu’il aurait une chance, peut-être, en y pensant fort, tellement fort, que l’aîné pourrait l’entendre de ses lèvres muettes. à chaque baiser, à chaque contact, à chaque fois que les prunelles se sont croisées, il s’était attaché un peu plus, toujours plus.    


et peut-être qu’il ne méritait pas d’être heureux ? peut-être qu’il n’en aurait pas besoin pour être heureux ? que le temps guérirait les blessures, et qu’après avoir touché le fond, il pourrait remonter. et il suffoque, il s’étouffe.
et il renonce.
silencieux, debout face aux grandes installations. il hésite encore, les pas interdits. il voulait le voir une dernière fois, parce qu’il voudrait pouvoir lui parler une dernière fois. et lui dire, à haute voix, de vive voix. je m’en vais. sans excuse, sans dramatisation. je m’en vais. et je te remercie.


comédie dramatique.
le même lieu, là où tout a commencé, des mois auparavant. et ce sentiment mélancolique du monde qui aurait pu tourner différemment si le courage ne t’avait quitté ce jour-là. et tu te revois, devant lui, l’air idiot et les mots qui buttent. ce garçon n’existait plus. hyunjae n’existait plus. il ne restait que ce que tao avait bien voulu laisser.
et peut-être que c’était mieux comme ça, qu’il avait raison et que tu faisais bien de tout abandonner.
tu ne pourrais pas le forcer de toute façon. à quoi bon ?
les sentiments ne se contrôlent pas, tu étais bien placé pour le savoir. il ne t’aime pas. et il ne t’aimera jamais.

tu priais néanmoins pour que minho ne soit pas là, parce que tu n’imaginais pas pouvoir supporter les deux, ensemble, sans craquer à nouveau. et tu n’étais pas venu pour pleurer, tu voulais être fort, pour une fois dans ta vie. tu voulais lui montrer cette partie de toi aussi. cascades oniriques des planches à quatre roues, et les orbes qui ne sont attirés que par une seule et unique personne. tu ne lui avais pas dit que tu venais, et tu étais là.
et il était là.

et quand le visage démon, addiction, apparaît aux orbes absentes, il avance. courageux, « tao hyung! » pour qu’il t’entende, qu’il remarque que tu étais là et qu’il s’approche. ironie de l’endroit dans lequel vous vous trouvez, de l’histoire qui se répète. « hm, sorry i know i came out of nowhere… but i wanted to talk to you. » les mots presque similaires, douloureux, tu évites son regard. « do you have time? » tu demandes, « please. » qu’il ne te rembarre pas après avoir fait tout ce chemin. qu’il t’accorde quelques minutes, c’était tout ce que tu lui demanderais. « i’m not here to yell at you or something… i understand what you told me by texts… i- » et tu cherches tes mots, la gorge brûlante, « i just wanted to talk… »
une dernière fois.
et je m’en vais,
et je ne sais pas quand est-ce que je reviendrais.


@RHEE TAO

romantic tragedy

hyuntao ♡

résonance des échos dans la poitrine décharnée, affublée des plus grands maux que l'univers ai pu porter jusqu'alors. ô et il se ment à lui-même depuis cette nuitée là, où le souffle s'est perdu sur le corps du meilleur ami, où les soupirs se sont fait offenses pour ne pas prononcer son nom ( hyunjae ) car dans la tête noyée sous l'alcool, ce n'était qu'à lui qu'il pensait, incapable de l'oublier, de tourner la page. et surement parce qu'il l'aime, ils s'aiment. sentiments réciproques qui ont pourtant tout achevé sur leur passage, détruisant le peu d'humanité que l'effronté continuait à faire vivre sous la cage thoracique. et il ne sait même plus, pourquoi il a agit de la sorte, par pur fierté de cet égo blessé, par honte d'avoir été dévoilé ou par simple stupidité de ne jamais assumer.

pourtant, c'est qu'ils auraient pu être beaux, rois de ce monde où l'amour fini par triompher, où les palabres susurrées au creux des oreilles lorsque les yeux étaient clos par le sommeil ( sans que jamais fatigue ne se fasse ) s'avéraient réalité perfide d'un monde où l'on mettait à l'honneur les tromperies. ils auraient pu être un tout, ne faire qu'un et emmerder tout ceux qui leur dirait qu'ils n'ont rien à faire ensemble, qui aurait fait en sorte que tout s'annule, que la relation se disloque, flinguant leur dernier espoir de croire en ce sentiment maladroit. mais rien n'est comme il le perçoit, la vie n'est qu'une chienne qui fait sa dissonante quand cela lui arrange. et lui, il ne sait plus, qui haïr dans cette histoire malhabile. lui, hyunjae et tous les mensonges envenimés, les tissus de belles paroles qu'il a construit juste pour ses beaux yeux. ou lui, tao et sa fourberie légendaire, son impatience vile et ses travers insolents. lambeaux de chair qui se sont détachés un à un, sans jamais se recoller.

et il maudit cette ville d'avoir tout envoyé valser,
de ces lumières réverbères qui sont revenues danser dans leur réalité,
de cette fichue application qu'il avait pourtant désactivé ; parce qu'il refusait de s'en laisser le porteur de traits mensongers. pourtant, ô il a fuit comme un lâche lorsqu'il a compris, que tout a fait sens dans la poitrine, et que le coeur s'est laissé aller aux battements impromptus. il a préféré inventer une histoire, créer de nouveaux bobards pour lui nuire, pour le faire abandonner, qu'il décide de le supprimer de sa vie, qu'il ne veuille plus en entendre parler.

alors peut-être que c'est pour cela,
qu'il a fait ça — accorder son chemin à celui de minho.
relation avouée, à moitié réalité, car il n'y a aucun sentiments.

effronté qui continue à faire croire à une toute autre existence, qui prétend que tout cela n'était qu'artifices lorsque le chant de l'alarme s'est mis à retentir. i don't love you, i've never loved you. et les doigts ont saigné sur ce téléphone, envoyant les messages violents des prestiges insolents. ô mais tu n'es pas si bon menteur tao qui aurait pu se révéler s'il l'avait eu sous les yeux, à ces larmes perlées longeant les joues tuméfiées. surement qu'il l'avait cherché ce soir-là, les coups mangeaient pour avoir été trop arrogant. sans jamais s'avouer pour autant vaincu, car rien ne demeure si ce n'est cette galaxie violacée sur le creux de son visage morcelé ( maigreur catastrophe ) que d'avoir trop voulu lutter.

alors il a encore une fois pris la fuite,
les pieds naviguant sur cette planche.

seconde nature quand les crises de colère submerge le foyer, quand la mère odieuse devient bourreau de son être. il a vogué jusqu'au skate parc, se laissant apaiser par le bruit de la nuit, par le soleil couchant et la liberté retrouvée. innocence d'un affront qu'il n'a jamais coûter plus cher que d'avoir tout foutu en l'air ; parce qu'à présent le battant n'est qu'un trépas qu'il oublie dans les draps des autres nymphes. car minho n'a pas cette place là, même s'ils l'ont fait une fois, c'était celle de trop, celle de la réalisation, celle où l'alcool n'était pas suffisant pour se rendre compte des mirages.
de ces myriades voilées,
de ces constellations scellées,
de cet amour écorché qu'il possède pour le plus jeune. et c'est surement pour cela que le regard se fait violence quand il croit l'apercevoir, quand il est persuadé de pouvoir le reconnaitre entre milles. mais le doute subsiste, la peur demeure, parce qu'il ne viendrait pas le voir après tout ce qu'il lui a balancé, de cette méchanceté acidulée qui s'est délabrée entre les messages envoyés. alors il tente une approche, juste pour se rassurer que ce n'est qu'une illusion créée par le manque, par l'envie de le voir, le besoin de l'avoir.

mais le corps titube,
quand c'est la voix cristalline qui berce l'ouïe.
et le chant du désespoir se liquéfie sur sa face
car il y a le cœur massacre qui crépite dans les flammes sous la poitrine, thorax qui se comprime comme s’il allait manquer d’air. parce que le voir c’est beaucoup trop, ça empoisonne le système et ça rend dingue le pulsant qui s’égosille en vain. ça déstabilise tout ce qu'il pensait pouvoir mettre en place, que lorsqu'il le verrait, il lui ferait face, avouerait qu'il n'y a que minho dans sa vie ( mensonge ) et qu'il n'y aura jamais de place pour un autre. et c'est dur que de l'affronter, de relever la planche et de s'avancer, de l'écouter parler sans une seule fois lui répondre, le laisser finir de s'exprimer avant que la bouche s'entrouvre pour se refermer. il doit prendre le temps, réfléchir avidement, ne pas commettre la moindre erreur qui le ferait dévoiler sa propre couverture. à le regarder avec dédain ( quand le coeur crie pour le serrer dans ses bras ) avant de soupirer profondément. actually i do have time, but why would i give it some to you ? à hurler dans le creux des pensées i've missed you so much mais rester de marbre dans ce regard glacial. but well, since you've come here just to see me, i guess i can listen to what you have to say. et ça tambourine, ça s'agite, devoir se tenir loin de lui l'empoisonne mais être aussi près est tout autant dangereux.

et il ne bouge pas,
reste là, bras croisés sur la poitrine,
un pied sur cette planche prêt à s'enfuir avec.


well, talk, i don't want to waste my time. i don't want to fall for you even more. et l'illusion semble parfaite, car tao sait comment jouer de ces cartes mensongères. mais s'il savait hyunjae, tout ce qu'il se passe dans sa tête en cet instant. surement que les étreintes seraient reines quand seul le chaos domine à l'extérieur.

romantic tragedy

tao, hyunjae

and you left me there crying, wondering what i did wrong,
how could i ever love someone else?

tu rêvais de voir dans ses yeux les étoiles qu’il pouvait voir si aisément dans les tiens. sentir son cœur battre contre le tien, et son sourire contre tes pulpeuses avides des siennes. tu rêvais qu’un jour il puisse te considérer comme la personne la plus importante à ses yeux, qu’il puisse penser à toi comme tu pensais à lui. et tu aurais tout fait pour ça, tout fait pour lui. stupide gamin amoureux, entiché du mauvais garçon, du bad boy, celui dont tout le monde sait qu’il faut se méfier, celui de qui ta jumelle t’avait elle-même conseillé de rester loin.
c’était risible, tellement prévisible.
tu t’étais trompé sur toute la ligne.

et toi tu rêvais de voir dans ses yeux ce qu’il n’aurait jamais pu t’offrir.
et là, devant lui, au point de départ, alors que l’agitation tourne autour de vous,
tu te trouves tellement idiot d’y avoir cru.

tu avais menti sur tes conquêtes, ton expérience, pour qu’il t’aime un peu plus. juste un peu plus. tu te revoyais repenser à chacun de vos baisers, relire chacun de vos messages, sourire aux lèvres dans ta chambre.  


et les mots déchirent le cœur meurtri déjà d’avoir trop souffert. ils entaillent les plaies déjà béantes, les torturent un peu plus, sans merci. il était cruel tao, après les messages, les paroles mauvaises. « i… » tu voudrais répondre, lui donner une raison de t’écouter. mais ça non plus tu ne savais pas faire, les yeux sur le sol. qu’est-ce que tu pourrais bien lui répliquer, tout était vain. c’était trop tard.
il ne restait que les regrets.
vous n’aviez plus rien.
pourquoi est-ce qu’il accepterait tes dernières volontés.

ne pleure pas, hyunjae.
il ne mérite pas tes pleurs. il ne mérite pas de te voir t’effondrer totalement devant lui. parce que tu mérites mieux, tu mérites tellement mieux. tu mérites d’être aimé, d’être accepté pour ce que tu es et non pas pour ce qu’ils voudraient tous que tu sois. tu mérites d’être heureux, d’être toi-même. avec tes qualités, tes défauts.
et peut-être que tao n’était juste pas le bon, peut-être que tu trouverais quelqu’un d’autre. ou peut-être même que tu n’avais pas besoin de ça, que les rêves d’enfants, d’amour, de romance, ce n’était juste pas faits pour toi.



« i wanted to say, » tu commences, presque trop bas. et tu fais une pause, tu voudrais te reprendre, ne pas te laisser prendre par tes émotions, ne pas te laisser abattre. tu avais fait tout ce chemin pour lui parler, tu ne pouvais pas tout laisser tomber maintenant. « i wanted to say that i don’t want to hate you… i don't want to blame you, i don't want to spend my time wondering why i wasn't enough for you... »

i'd say you broke my heart
but you broke so much more than that, hyung

et tu le regardes cette fois, vraiment. d’un courage que tu n’avais pas eu ce jour-là et tous ceux d’après non plus. « i know it doesn't matter anymore, » orbes miroirs, tu ne voulais pas fuir, tu ne voulais plus fuir. « but i love you. i love you so much, i really love you hyung. and i wanted to tell you at least once, not by texts or because of our love alarms. » et c’est étrange comme tes lèvres s’étirent dans un sourire sincère, heureux, mélancolique. « and this time, too, that was what i had come to tell you. » tu expliques, les souvenirs qui reviennent. « i chickened out. it's silly… » un peu plus bas, tu ris en te rendant compte de l’ironie de la situation.  

« i didn't want to believe it when i found out about minho and you... and then you told me it was true… » tu mords ta lèvre comme pour retenir les larmes qui montent aux iris humides déjà. « i… » ne pleure pas hyunjae. « i can't hate you. maybe i love you too much for that? and that i am dumb? » rire nerveux, presque triste en réalité. « i want you to be happy… » résigné. « i'm just so sad that i'm not the right one. » et tu lui offres ton dernier sourire, perle salée qui dévalent silencieusement les joues rougies.

« i wanted to tell you that before i go… i wanted you to know. » et tu prends une grande inspiration, passe ta main sur tes joues, emportant avec elle les larmes que tu n’avais pas su retenir. « thank you, tao. »




@RHEE TAO