Le Deal du moment : -14%
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 ...
Voir le deal
799 €

 :: pairings maureidy :: laurie :: jinro Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
[ TW ] it's where my demons hide
Invité
Invité
Jeu 5 Aoû - 19:37
Invité
tw // rape (memories), blood, mention of suicidal thoughts, suicide attempt

TPWHJGha_o.png bB4i03fI_o.png
broken heart

catharsis à l'hémoglobine flamboyante. onyx perçant la chair. l'âme. peau à l'étroit entre ces vêtements trop serrés. jusqu'à l'étouffement. prière confondue qui peine à se mouvoir sous les touchés non sincères. doigts rapaces qui englobent la fine silhouette. détermination cannibale au fond du regard. et la poupée qui se meurt à petit feu. déchirement dans la nuit noire. de ces cris qui donne la chair de poule. frissons feutrés parcourant l'échine. elle est déshabillée. comme une proie si docile. si facile. de ces mouvements qui ne peuvent l'aider à s'échapper. comme prise au piège de ce cauchemar vivant. agonie comateuse. obscur dessein qui s'esquisse sous les lippes de la blonde. de ces mains qui viennent l'enserrer pour mieux la prendre. baise violente quand le membre s'enfonce en elle. elle étouffe sous la chaleur des corps embrumés par l'alcool. les larmes qui pleuvent en cascade sur ses joues. personne ne l'entend. personne ne la voit. elle est seule face au monde. contre le monde. et personne ne viendra la sauver de son triste sort. macchabée échoué comme une poussière non existante. mais son corps, lui, s'en souviendra. s'en souvient encore. frais comme si c'était hier. les cinq s'enchainant comme si de rien n'était. charognards au ardent désir que de faire la jolie princesse leur délicieuse. illusion presque antagonique. de ce squelette avorté comme s'il ne s'était jamais rien passé. abandonnée. délaissée. tristesse dans les yeux de la poupée. et plus personne ne peut la toucher. plus personne ne peut l'approcher. la peur enfouie dans ses entrailles comme une maladie corrosive.

“i want to scream, i want to brust in tears,
i want to get drunk and kill myself... but
all i can do is stare at the wall in silence.”


(juin 2020) réveil qui lui fait violence.
souffle qui vient s'échouer contre son oreiller.
bouffée par les larmes qui ne cessent de couler depuis quelques minutes. le corps tremblant. frêle et empoisonné. comme s'il n'était plus que l'ombre de lui-même. hyunjin, elle ne ferme plus l'oeil la nuit. elle ne dort plus. hantée par ces évènements qui reviennent en boucle. l'âme malmenée, maltraitée. l'échine contre le sol, contre ce mur. leur carcasse pesant sur le sien. la possédant comme si elle n'était qu'un vulgaire objet.
hyunjin, elle se laisse mourir.
lentement.
surement.
le petit feu prenant en elle.
brasier prêt à imploser à tout instant.
l'acide la bousillant dans ses entrailles.
et elle n'y fait rien pour y résister.
l'agonie qui la persécute n'est que le reçu de son destin.
mérité. embobiné. et elle ne voit pas d'échappatoire à ses pensées qui la dévorent. qui l'habitent. l'obsèdent. elle voudrait oublier pourtant. mais elle ne peut pas.
trop résignée à laisser son esprit gagner.
alors elle reste là. dans ses draps abimés de ses larmes. de ses crises de colère pitoyables. le manque se faisant ressentir peu à peu. y a une semaine elle voyait minki. taisant ses pensées ébréchées. arrachées. elle voulait pas l'inquiéter. elle voulait pas qu'il parte en guerre contre ces vauriens. alors elle n'a rien dit. gardant le secret une semaine de plus.
et une de plus s'est écoulée depuis.
deux semaines où elle n'a pu se résoudre à sortir.
elle faisait son travail, hyunjin.
l'envie lancinante de se tuer à chaque fois que ces hommes quittaient les lieux.
clients venus abreuver leur fantaisie. et elle, la sensation de brûlure toujours plus fraiche.
l'envie de saisir un poignard et l'enfoncer profond sous sa chair.
douleur vivace qui n'a su disparaitre même aujourd'hui.
et la poudre blanche est devenue sa porte de sortie. jusqu'à ce qu'elle n'en ai plus. jusqu'à ce qu'elle termine le dernier sachet. et que son corps se meurt un peu plus. refusant de quitter l'antre du diable. évinçant l'idée d'aller à la rencontre de dealers qui lui voleraient encore sa dignité foutue en l'air. qui lui prendrait son âme. son corps. et tout ce qu'il reste d'elle.
ils la boufferaient toute crue.
et elle se laisserait crever la gueule ouverte.
alors le manque devient constant. puissant. la bile qui ne cesse de se rejeter de son estomac. la faim qui ne cesse de l'assommer mais qu'elle refuse de combler. squelette ambulant. cadavre hantant les couloirs de la maison close. fantôme errant qui ne cherche même plus le moindre réconfort.
elle veut crever, hyunjin.
paisiblement et qu'on lui foute la paix.
les pensées divaguant. les visages défilant.
elle pense à minki, parfois.
ses contours flous. distinction qu'elle n'arrive pas à dessiner correctement.
ange salvateur dans ses nuitées noires.
les amis auxquels elle aurait pu clamer de l'aide.
ils s'effilent tous un à un dans sa tête.
et puis son cerveau s'arrête sur un en particulier.
appuyé. enjolivé. l'ombre devient plus facilement visible que les autres.
jiro.
et ses traits si bien dessinés.
le souffle de la poupée murmurant son prénom. jiro. et ses doigts saisissent son téléphone. elle ne réfléchit pas sur le moment, la blonde. les doigts qui pianotent sur le clavier. les touches se figeant sous la vitesse. et trois mots sont envoyés. sans qu'elle réalise. i need you.
le corps qui fait carnage sous la vapeur de l'eau brûlante. os scindant en deux sa silhouette tellement ils ressortent. côtes encore plus visible qu'avant. peau laiteuse qui ne présage rien de bon. elle est mise à nue, hyunjin.
et elle ne supporte même plus son reflet dans le miroir. ses cheveux blonds en bataille qui ne ressemble à rien. si ce n'est un champ de blé. ses yeux noirs et cernés des nuits sans sommeil. insomnies prétentieuses qui la tiennent éveillée jusqu'à ce que le soleil pointe son nez. la lune devenant sa tendre amie. sa confidente.
oh oui, elle parle hyunjin la nuit.
mais à quoi bon ?
les étoiles ne l'écoutent guère. tout le monde se moque d'elle.
personne ne veut d'elle. alors autant en finir pour de bon.
et les pensées lui ont si souvent traversé l'esprit. de saisir la faucheuse et de la laisser l'emporter au loin.
ô âme de la mort, viens me chercher.
je n'en peux plus.
je suis fatiguée.
épuisée.

de lutter en vain. de lutter contre rien. juste du vide. du néant et un trou béant dans sa poitrine. et cette fois fut la fois de trop. la blancheur de la serviette sur sa peau laiteuse. le reflet riant de sa décadence. pauvre folle qu'il lui susurre. cette caricature misérable de la poupée blonde. alors le poing se serre. si fort que les extrémités en deviennent blanches. les ongles pénétrant peu à peu dans l'épiderme. et le coup part.
violent.
sans retenue.
les phalanges s'éclatant contre la surface plane du miroir.
volant en éclats. parsemant le sol de la salle d'eau de milliers de brisures.
certains morceaux se nichant même contre la peau de la poupée. le sang s'écoulant lentement.
tant pis. qu'elle souffle comme si cela n'était rien.
de toute façon, plus rien ne compte. plus rien n'a d'importance.
pas même elle.
et puis les jambes deviennent coton. les perles écarlates reviennent imploser contre ses joues. et elle sait que la lutte est terminée. elle s'échoue contre le sol. dos au mur. laissant les pleures s'emparer de son âme toute entière. contrôlant son corps qui ne cesse de se mouvoir. tremblements qui la secouent.
elle observe ses phalanges. explosées. ensanglantées.
comme son être.
et la main vient chercher un bout du miroir. verre qu'elle contemple. ça lui traverse l'esprit, hyunjin.
ce serait si simple. là. maintenant.
de mettre fin à ses jours.
et elle ne compte pas les minutes qui s'écoulent. avant que le morceau vienne glisser le long de son épiderme. cicatrice se traçant au départ de sa main jusqu'au milieu de son poignet. liquide rougeâtre commençant à s'extirper. venant joncher le sol de sa couleur. cruor qui va vite combler ses soupirs. son souffle devient lent.
son coeur ralenti avec.
et de son autre main, elle saisit le bout de miroir.
elle laisse la lame en faire tout autant avec son côté droit.
les larmes ayant cessé de couler. le myocarde ayant cessé de saigner.
maintenant il n'y a que ses poignets pour faire vivre son malheur permanent.
et hyunjin, elle sombre dans les limbes. l'esprit vadrouillant vers des ailleurs. les yeux prêt à se clore. la poupée prête à s'en aller.
vide de tout sens.
sans personne à ses côtés pour l'aimer.
et dans sa déchéance, elle n'entend pas.
la porte qui s'ouvre.
la silhouette qui se fait ombre derrière elle.
et qui assiste à ce spectacle horrifique. terrifiant.
le corps de hyunjin, là, dans sa serviette blanche. rougie par les tâches de son sang quittant lentement son corps. les bras logés contre le sol. elle se laisse partir la poupée.
parce que ce monde,
n'a plus rien à lui offrir.

Wang Jiro
Wang Jiro
Messages : 31
Jeu 5 Aoû - 19:52
Wang Jiro
TPWHJGha_o.png bB4i03fI_o.png
broken heart

est-ce que tu t’en souviens ?
il était une fois un garçon malheureux.


sous les sourires et les poignées de main franches, mascarade et cascades de vices cachées pour être celui que tout le monde aurait voulu que tu sois.

la vie n’avait que peu d’importance en réalité. elle ne tenait qu’à un fil, qu’à quelques mots sur une feuille blanche ou des syllabes à la volée. c’était comme ça que tu prenais tes contrats. et les pauvres victimes tombaient sous le joug d’un destin accablé. et tu ne leur accordais pas un sourire ni une parole douce pour les accompagner dans l’au-delà.  

depuis quand est-ce que tu ne ressentais plus rien ? depuis quand est-ce que la mort ne te faisait plus peur ? depuis quand est-ce que tu étais devenue aussi doué ? ton cœur avait arrêté de battre plus fort, ta respiration avait cessé d’aller plus vite.

c’était devenu une activité à part entière, une profession presque. gestes routiniers, tu n’y accordais plus d’importance. c’était devenu trop facile. et face à celui pour qui la vie n’avait pas d’importance, parfois tu apercevais dans le miroir le petit garçon qui aurait voulu grandir autrement. celui qui se terrait sous tes perversions et désirs interdits. est-ce que tu aimais tout ça ? ou est-ce que tu essayais de t’en convaincre ? parce que c’était sans doute mieux ainsi, sans remettre tout en question.

jiro n’aime pas, jiro possède.
jiro froid et dur. jiro cruel.  
âme torturée, homme désabusé par une tendance destructrice.

et tu avais finis par apprendre à vivre avec. tu cédais à tes désirs les plus fous, les plus mauvais. parfois pris d’une fantaisie exquise, tu tuais de manière différente, y prenais du plaisir. peut-être qu’au fond tu savais que c’était mal, que tu étais le mal. mais tu avais fini par l’accepter. tu étais l’autre côté de la pièce, l’inévitable chaos qui naît en contradiction de la paix, de la justice. tu étais le côté sombre, le côté qu’on voulait fuir, le côté qu’on voulait combattre.

le bonheur. tu n’en avais pas besoin.
le bonheur. tu n’en voulais pas.
pas vrai ?


l’inquiétude, la bienveillance. des sentiments enfouis, oubliés par le garçon en grandissant. alors pourquoi ? trois mots sur l’écran de ton téléphone, et cette boule dans ta poitrine. inconnu, étranger. silencieux au début, tu fronces les sourcils. i need you. la catin refaisait surface alors qu’elle avait jugé bon d’ignorer tes messages et tes appels depuis près de deux semaines. tu souris. se foutait-elle du monde ? et bien tu lui ferais regretter « fais demi-tour. the aviary. » tu annonces à ton chauffeur, tentant ensuite d’appeler la fille de joie. les sonneries retentissent, mais personne ne décroche. tu tentes ensuite d’envoyer un texto. qu’est-ce qui se passe ? rien. répond. rien. et tu cours auprès de la princesse luxure, ne sachant pas très bien toi-même ce qui te motivait. est-ce que tu devais te rendre disponible à sa guise ? foutaises. pour qui se prenait-elle ? mais curiosité tout de même, si ce n’était que ça. et tu appelles, encore et encore. colère et frustration qui montent à mesure que tu rencontres sa messagerie. est-ce qu’il s’agissait d’un nouveau jeu dans lequel elle se lançait ? elle payerait le fait de t’avoir mis dans cet état.
est-ce que tu t’inquiétais ?

lieux familiers dans lesquels tu entres avec ta discrétion maîtresse. client familier de la blonde, tu ne t’annonces plus. tu n’avais pas eu le temps de passer avant, laissant la diablesse jouer à un jeu dangereux. et toutes ces fois où ton regard se perdait sur tes feuilles de réunion, tu imaginais comment le lui faire regretter. ce serait aujourd’hui. tu montes, déterminé, frappe à la porte. silence roi moqueur. on t’avait pourtant assuré qu’elle n’avait pas de client, et qu’elle était là.
la porte n’était pas fermée. tu la passes.
mais qu’est-ce que tu foutais là ?

« oi ? » tu appelles, faisant un rapide tour des lieux de tes iris. tu détestais cet endroit. parce qu’elle en faisait son antre, avec d’autres. « hyunj- » sans pouvoir finir. et tes yeux s’écarquillent, le temps d’assimiler ce qui était devant toi.  

la vie n’avait pas d’importance. celle des autres. elle ne faisait pas exception, elle ne devrait pas faire exception. et pourtant. hyunjin était baignée dans son sang, et jamais, ô grand jamais, la vie ne t’avait parue aussi précieuse. la sienne.    
peut-être que cette nuit avait tout changé finalement.
que c’était devenu différent, spécial. que cette fois, ça comptait.  


et pourtant tu te forcerais à croire qu’elle ne pouvait pas partir comme ça. parce qu’elle était à toi, et qu’elle n’avait pas le droit d’abandonner sans ton accord. et tu ne lui avais pas donné ton accord.
elle ressemblait aux corps que tu laissais derrière toi, insensible. et tu répétais son nom, plus fort, plus vite. tes doigts rencontraient la peau porcelaine qui trop souvent t’avait fait tourner la tête. et le liquide rougeâtre peignait tes mains, habitude. tu laissais ton costume se tâcher.

« hyunjin je t’interdis de finir comme ça. »

tu avais appelé les secours, ne cherchant pas à te faire médecin. et tu te souviens ne pas avoir répondu ; quel est votre lien avec la victime ? tu avais suivi le camion du samu avec ta voiture, profitant pour te changer à l’intérieur. tout s’était enchaîné sans vraiment que tu ne te poses des questions et tu n’avais pas pris la peine de répondre à ceux qui en avait. et dans la chambre dans laquelle la belle avait été installée après être passée par divers soins, tu te retrouvais là ; assis à côté du lit.

ça ne te ressemblait pas.
ça ne vous ressemblait pas.
elle était une catin, tu étais son client.
qu’est-ce que tu faisais ici ?
et puis qu’est-ce qu’elle faisait là ?


est-ce que tu t’en souviens ?
il était une fois un garçon malheureux, et un jour il rencontra une fille brisée.
ce n’était pas une histoire d’amour, c’était plus fort encore.
 

Invité
Invité
Jeu 5 Aoû - 19:55
Invité
tw // rape (memories), blood, mention of suicidal thoughts, suicide attempt

TPWHJGha_o.png bB4i03fI_o.png
broken heart

misère cachée sous les carcasses sales, perles nacrées essuyées sur les joues porcelaines, diable dansant scrutant de son horizon le fruit de ses pensées. obscur désir qui tournoie dans les scintillements éphémères, froid glacial qui vient faire frissonner l'échine du bout des doigts. ô et les phalanges glissent le long des peaux endormies, rêvant à de meilleurs lendemains où les sursauts de terreur ne viendront pas prendre le pas sur les peurs évanouies. c'est dans ces fièvres que les voix percent au travers le silence qui s'est laissé entretenir en de bien bonnes occasions. diligence inégale de ces passés consumés où les violences ont rugi telles des lionnes assoiffées par le sang bouillant. cruor émérite qui déshabille les épaves fumantes qui ne laissent plus de place au parfum d'antan, tout est pourri, chair putride qui n'est que nécrose fracassée contre le sol.
et combien de temps encore ?
jusqu'à ce que le battant s'épuise.
jusqu'à ce que les cicatrices guérissent.
et combien de minutes écoulées,
sans que les lendemains soient certains.
sans que les asphaltes enfilées deviennent pierre de jade.
ô et les morts ont-ils des consciences encore animées par les vibrations que la vie leur porte, alors qu'il n'y a plus aucun souffle qui s'en échappe. c'est que tout est bien trop flou, indistinct, et rien ne se ressemble, rien ne chante les mêmes louanges d'autrefois. pourtant, les corps éparses sont bien là, tel des décombres amoncelés dont plus personne ne veut, car à quoi bon, c'est inutile. ils ne sont que pièces rapportées d'un monde décharné où les fleurs ont séché, où les flammes ont feint l'étouffement d'un ultime brasier emporté. ô et tout vient à tanguer contre les masques collés sur les épidermes d'argent alors qu'ils ne sont en réalité que des contrefaçons mal gardées pour chambouler tout un monde étriqué.
et combien d'heures ont passé alors que le corps est resté inerte.
et combien de répit aura-t-elle alors que la faucheuse l'attend.
souffle d'or, lumière argentée sous le cristal des âmes fugaces, de ce dédale dont les carcasses deviennent vermeilles. c'est que les soupirs ont poussé les portes du tartare avant même de revenir parmi les vivants. et de cette danse endiablée, n'est ressortie que les crépuscules infimes des existences gangrénées.
souffle bousillé, lumière aveuglante des célestes emportés au loin, quand les rêves deviennent partiels d'un monde qui ne s'écoule plus à la vitesse désirée. c'est que l'éden semble si lointain quand dans les bras de la mort elle danse comme si la vie n'avait guère d'importance. c'est que les mains sont prêtes à saisir cette chance ultime qu'est de s'en aller au-delà des maux empoisonnés.
et pourtant,
c'est qu'elle n'a pas conscience la poupée,
de toute l'agitation qui s'agace autour du corps meurtri.
ô et les poignets sont ensevelis sous des bandes pour effacer les traces.
ô et l'être tout entier est entaché par les aiguilles pénétrant la peau.
épiderme fragile devenu souverain d'un monde déconstruit.
et plus rien ne s'arrête,
car combien de temps a filé avant que les paupières s'animent.
combien de grains ont glissé dans le sablier avant le myocarde reprenne son rythme.
fantaisie aléatoire qu'est cette vie turbulente où les mots n'ont plus de sens, où les actions dépassent chaque pensée dissimulée. c'est qu'elle n'a pas conscience, la catin, que les secondes sont devenues minutes, que les minutes sont devenues heures. trouble battant alors que les regards penchés sur la silhouette veillaient à ce qu'elle s'en remette, de cette tentative soudaine, provoquée par les diables qui tanguent dans les abysses. déboires uniformes des souvenirs engendrés par les nuitées plongées loin de l'antre du sommeil, insomnies abusives d'un esprit bien plus que meurtri par de simple image défilant vainement. et elle a lutté, la poupée morcelée, jusqu'à ce que le pulsant ne supporte plus chaque battement que les tympans devaient écouter. dégoût de ce visage projeté dans le miroir, alors que les iris ne voulaient plus avoir à l'observer. dédain indéniable pour ce travail qui ne s'arrêtait pas, car là était sa vie à elle, hyunjin fille de joie prête à satisfaire les pleins pouvoirs de clients écoeurants.
a-t-elle eu seulement conscience qu'il était là ?
message envoyé dans un état second, alors que la drogue ne contrôlait plus le cruor, bien trop absent dans les veines pour prendre le dessus. manque déstabilisant alors qu'elle délirait complètement à cause des accumulations de ces nuits sans dormir.
a-t-elle eu seulement conscience qu'il était là ?
lorsque le corps cabossé à commencer à bouger, douleur amputée qui se renforcer quand les bras voulaient dévier de leur trajectoire, coincés par les perfusions, bloqués par ses pansements cachant la vérité égratignée.
a-t-elle eu seulement conscience qu'il était là ?
lorsque les paupières se sont mises à se mouvoir, onyx tentant de s'habituer à la lumière agressive alors que le noir avait perduré bien trop longtemps. mais combien en tout ? en avait-elle seulement conscience ? et la bouche semble pâteuse, la voix essaye de résonner mais rien ne vient effleurer les lippes épuisées. meurtrière de sa propre âme vagabonde, voilà que le myocarde s'éveille à son tour, alors que les bruits s'invitent à l'ouïe protectrice. sons des machines qui résonnent dans le crâne alors que tout doucement, les ombres deviennent silhouettes visibles et que les yeux s'ouvrent pleinement, faisant face à cette blancheur éclatante. gémissement plaintif des supplices endurés alors qu'elle n'en est seule responsable.
et chaque question divague dans l'esprit vide.
que des points d'interrogations.
jamais de réponses qui ne vient.
et les jérémiades ne cessent que lorsqu'elle fini par entrouvre les pulpeuses et que les mots défilent. où suis-je ? c'est que tout est encore trop flou dans la tête pour réussir à faire le lien. pourtant le regard fini par atterrir sur celui qui a tant de fois hanté les pensées.
nuit et jour à vouloir le voir.
et les souvenirs de comment il a pu venir jusqu'ici.
jiro ? sa voix n'est qu'un souffle, courant d'air incertain qui parvient à peine jusqu'à l'amant. c'est que les iris se sont posés délicatement sur l'homme alors que la tête veut comprendre. veut savoir. qu'est-ce que tu fais ici ? c'est que l'oubli est trouble alors que les phalanges ont envoyé ce message de détresse seulement à lui et personne d'autre. mais était-elle réellement consciente de ce qu'elle faisait en cet instant. pourquoi tu es là ? et qu'est-ce que je fais ici ? qu'est-ce que c'est tout ça ?
ô ne joue pas les imbéciles, hyunjin.
c'est qu'elle sait parfaitement pourquoi son corps est massacré.
c'est qu'elle sait très bien, pourquoi les poignets sont bandés.
elle refuse d'admettre les tords.
faute commise que de vouloir s'ôter la vie.
pourquoi tu es venu ? et les bombes cristallines reprennent d'assaut les joues porcelaines. ô hyunjin, ne voulais-tu donc pas vivre ?

Wang Jiro
Wang Jiro
Messages : 31
Jeu 5 Aoû - 19:58
Wang Jiro
TPWHJGha_o.png bB4i03fI_o.png
broken heart

existences meurtries par une foi absente ou sinon un destin fidèle au chaos. et pourtant les âmes ont l’air belles dans leurs attirails. elles feignent un sourire séduction et des yeux tentateurs, mais tout n’est que mascarade. elles ne vont pas bien. et peut-être qu’elles n’ont jamais connu autre chose que l’appétit de leur être pour ce qui inévitablement n’a jamais été bon pour elles. ou bien alors elles ont peut-être juste oublié comme faire.

comment faire pour être heureux.
comment faire pour sourire, pour rire, pour aimer.
véritablement.
comment faire pour aller bien.

elles se sont perdues dans leurs mensonges, aux autres d’abord avant de devoir se mentir à elles-mêmes. je vais bien. faussement convaincu d’avoir la vie qu’elles méritent, et n’espérant pas autre chose. comme si elles ne pouvaient pas être autre chose. fatalité. dessein. destin. ou bien bêtise et crainte. en réalité, elles sont anxieuses à l’idée d’être plus. plus fortes, plus importantes, plus grandes. en réalité elles sont comme toutes les autres âmes du monde, elles n’ont pas envie d’être seules.
et puis un jour, au détour d’un chemin elles se rencontrent.
miroirs, moitiés, l’une de l’autre.

ames-sœurs.
parfois c’est beau.
et puis d’autres fois, ce sont jiro et hyunjin.    

son visage à l’air apaisé, ou du moins différent. et tu te rends compte que c’est bien l’une des premières fois que tu la vois comme ça. l’une des premières fois où les instants que vous passez n’ont rien à voir avec le sexe. et peut-être qu’en fait tu préférais quand il était question d’échange charnelle ou de satisfaction personnelle, parce que là au moins il n’y avait pas cette chose qui frappait dans ta poitrine.
hyunjin avait l’air apaisé dans ce grand lit d’hôpital, mais elle ressemblait étrangement à beaucoup d’autres visages que tes coups ou tes balles avaient apaisés pour toujours. et tu ne voulais pas la voir comme ça. ça avait de l’importance. c’était sûr maintenant. tu ne pouvais plus te mentir ou éviter d’y penser. tu tenais à elle, aussi pervers et vicieux que ce soit. tu tenais à elle. sinon tu ne serais pas resté jusqu’à ce que lentement la belle ouvre les yeux.

et bizarrement cette pression sur ton cœur s’estompe un peu.
tu la regardes alors que la blonde ne semble se souvenir de rien. qu’est-ce que tu faisais ici ? tu aimerais bien le savoir aussi. et puis surtout qu’est-ce qu’elle foutait là, elle ? tu fronces les sourcils, la frustration et presque la colère remplaçant les angoisses silencieuses et secrètes. « pourquoi je suis venu ? » tu répètes en haussant le ton. « tu te fous de moi, hyunjin ? » puis ta voix se pose, non pas insensible à l’état dans lequel ton amante se met. les pleures ne t’avaient jamais atteint. jiro n’est jamais atteint par rien. jiro ne devait jamais être atteint par rien. parce qu’être atteint c’est être faible, et tu ne voulais pas être faible.
et pourtant.

« toi qu’est-ce que tu fais ici, hyunjin… » et tu t’approches de son chevet, tes doigts venant caresser la joue humide avant de descendre jusqu’à un poignet où les bandages cachaient les marques indélébiles. regard dur qui trahissait en réalité l’inquiétude tabou. « explique-moi. » parce que tu voulais savoir. parce que c’était hyunjin.

jiro n’aime pas, il possède.
jiro n’aime pas, il possède.


« pourquoi t’es là ? » pour ne pas demander pourquoi elle est-ce qu’elle s’était faite du mal. et tu voulais savoir ce qui l’avait poussée aussi loin. les raisons des cicatrices qui berceraient vos ébats prochains. parce qu’il y en aurait, pas vrai ? parce qu’elle et toi ce n’était pas fini, pas vrai ? pas tant que tu ne l’aurais pas décidé. alors elle n’avait pas le droit de prendre ce genre de décision toute seule.        

jiro n’aime pas, il possède.

et puis au fond de toi, il y avait une question interdite.
une tout petite question.
et si tu avais également ta part de responsabilité dans tout ça ?
et si hyunjin avait voulu en finir à cause de toi ?

jiro, quoi ?
 

Invité
Invité
Jeu 5 Aoû - 20:00
Invité
tw // rape (memories), blood, mention of suicidal thoughts, suicide attempt

TPWHJGha_o.png bB4i03fI_o.png
broken heart

épave fracassée contre l'asphalte.
pierre de jade fragmentée, juste des débris.
et l'âme qui se morcelle, meurtrie par bien des passions bafouées.
et les anges qui s'amoncellent pour emporter au paradis les êtres détruits.
ô et l'éther qui se dissimule dans les veines nécrosées n'est que poison évanoui. venin qui émane des fantaisies échouées. et les chants des sirènes, voilà qu'ils viennent à couvrir les louanges déposées au creux des tympans endormis. c'est que tout n'est que foutoir mensonger de ses désillusions empoisonnées. car il n'y a que le blanc qui entour son corps décadence, et le visage apaisé dans cette mort presque volée.
car les paupières s'ouvrent sur un monde décousu.
car les onyx ne voient que lui à ses côtés dans cette chambre d'hôpital.
et les questions s'entremêlent dans les pensées abruptes.
et les réponses ne viennent jamais car les souvenirs sont oubliés.
et le ton de jiro résonne dans la pièce alors qu'elle ne sait plus hyunjin, comment aurait-il pu prévoir l'acte qu'elle commettrait. comment aurait-il pu savoir si ce n'est pas elle, la coupable de l'avoir prévenu. et les images se recollent, le puzzle s'imbriquant lentement alors que tout est encore disloqué. je... et les mots ne viennent jamais, ne réussissant à sortir des pulpeuses asséchées. alors elle évite de croiser son regard, elle détourne l'attention alors que ses questions à lui cognent dans le battant.
ô mais que fais-tu donc là, hyunjin.
dis-lui donc pourquoi tu as rencontré la faucheuse.

et les rappels de ce qui est arrivé à un de ses clients reviennent en surface. elle déglutit la poupée, effrayée de ce qu'il serait capable de leur faire, s'il découvrait, qu'ils ont osé souiller son épiderme de bien plus de rancoeur qu'il n'en possède. pourtant elle ne peut nier, qu'ils sont la cause première de sa descente vers les enfers, qu'ils ont causé dans les entrailles cette peur enracinée. et la main vient caresser la joue alors que le corps tressaille sous le touché. encore trop fébrile, encore trop fragile. les pensées noyées sous les décombres des semaines passées. et elle le sent, venir saisir le poignet alors que les bandages cachent les cicatrices à jamais ancrées sur la chair. je... je sais pas. que le souffle fini par expirer alors qu'il ne s'agit que d'artifices.
bien sur qu'elle sait.
elle a pleinement conscience des actes dictés.
mais lui, acceptera-t-il ces vérités embourbées alors qu'il n'y aurait que la fureur agitée dans le myocarde impuissant.
tu... et elle cherche comment apaiser les maux, comment éteindre le feu brûlant alors qu'elle n'a pas la force de l'affronter maintenant. tu n'as pas besoin de savoir. et les moeurs sont faibles alors qu'elle cherche désespérément, à ce qu'il ne lui demande pas des réponses qu'elle ne peut lui donner. quand bien même le pulsant hurle de ne pas taire les secrets enfouis, de les laisser exploser à la surface. car elle n'en a pas parlé, à qui que ce soit, et qu'elle est rongée, hyunjin, par ces démons qui la tourmentent. je n'ai pas de réponse à te donner jiro. ô et la voilà, qu'elle s'enfonce dans les abysses des mensonges diables. et elle se laissera couler par nyx dans les rives maudites, jusqu'à ce que le tartare fasse d'elle sa marionnette. je suis désolée... et les yeux n'ont jamais cessé de perler les bombes cristallines impures. et les iris ont fini par revenir sur lui, silhouette habitée par tant de ferveurs agressives. je... je n'aurais jamais du t'embarquer là-dedans.
car ce n'est pas moi qui souffre
mais bien toi.

et il n'y a pas de mots aux maux qui résonne. il n'y a pas de solution aux problèmes insolvables. il n'y a que du chaos qui meurtri l'échine déchirée.
tu peux rentrer chez toi si tu veux. je ne devrais pas te retenir ici plus longtemps. ô et ne m'abandonne pas car le coeur saigne bien plus de cruor que la peau n'en a laissé s'échapper. et elle se maudit hyunjin, de n'être que pantin imprévisible entre des phalanges d'argents. et l'or qui s'écoule des lippes décharnées n'est que fausse illusion d'une magie irréaliste. désolée de t'avoir fait venir. ô et quand les yeux se déposent dans les siens, il n'y a plus que la douleur qui fait offense au battant. je n'aurais jamais du. et elle regrette, à l'amertume sur le bout de la langue, et le creux des lèvres qui se tord alors que les dents viennent les mordre. et elle retient les nouvelles perles de venir abimer les joues porcelaines.
pardonne-moi jiro.
que tout le corps cri. que toute l'âme hurle.
mais rien ne s'évade.
rien ne s'échappe.
tout est coincé dans cette gorge brûlée, tiraillée par ces larmes qui s'insurgent sur l'épiderme calomnié.
je suis tellement désolée. et les soubresauts repartent en éclats, alors que tout se tord car tout fait beaucoup trop mal. et elle se hait. de cette tentative échouée. de cette faiblesse inée. elle se hait. de ces pardons qui n'ont pas de sens. de ces horreurs dont elle n'est pas responsable. et elle se hait, jusqu'à en avoir le souffle coupé. jusqu'à en faire cramer les poumons qui manque d'air. et elle se complait dans ses propres tourmentes, alors que l'ombre fui l'amant. pardonne-moi jiro, de n'être que moi. faible et sans défense. marionnette que l'on manipule jusqu'à l'usure.

Wang Jiro
Wang Jiro
Messages : 31
Jeu 5 Aoû - 20:01
Wang Jiro
TPWHJGha_o.png bB4i03fI_o.png
broken heart

danseur macabre qui se fait faucheuse. jiro brise les espoirs, les familles, les sourires. il est l’être vil auquel on ne souhaiterait pas une fin heureuse. il est de ceux qui détruisent, chaos. il est de ceux qu’on devrait fuir, de ceux dont il faut se méfier en temps normal. double personnalité lorsque les yeux de la société se posent sur lui. double si complexe.

et pourtant,
dans ses yeux,
tu avais vu autre chose.


même en dévoilant tes pires vices, elle était là. hyunjin revenait toujours le soir suivant, la nuit suivante. elle posait tes lèvres sur les siennes et vos langues dansaient. elles dansaient toutes sortes de danses et jamais ne s’épuisaient. chaque parcelle de vos épidermes étaient choyées, avec violence la plupart du temps, et c’était peut-être votre tendresse à vous. hyunjin venait à chaque fois que tu voulais la voir, et bizarrement c’était vos rendez-vous à vous. c’était votre façon de vous aimer. c’était spécial. pas comme les autres.

vous étiez spécial,
chacun dans un monde duquel vous sembliez étranger.

et puis ces soirs, dans ta chambre, ou n’importe quel lieu qui avait l’honneur de vous accueillir. vous étiez dans votre monde à vous.

et c’est vrai qu’il y avait toujours eu des billets en jeu, mais cette fois-là aussi elle n’avait pas eu peur. cette fois-là, lorsque plus personne ne jouait de rôle – catin, client – elle était resté.
elle était spéciale, hyunjin,
pour toi.
et il était hors de question qu’elle quitte ce monde.

tes doigts viennent lentement caresser la peau que tu n’avais pas touché depuis deux semaines. et que tu aurais pu ne plus toucher du tout. explique-moi. et tu sais que la belle voudrait te faire fuir, elle te repousse. elle ne sait pas. elle n’a pas envie que tu le saches.
tu ne l’avais jamais vu comme ça. dans les attirails les plus pervers dans lesquels tu l’avais faite tienne, elle n’avait jamais été si soumise non pas à toi si ce n’était à quelque chose qui te dépassait et pour lequel elle semblait maintenant terriblement désolée. de quoi s’excusait-elle au juste ? tu ne lui avais pas demandé d’excuse et n’en attendait pas non plus. tu voulais des explications, des réponses. qu’est-ce qu’elle faisait là ? pourquoi est-ce qu’elle avait tenté de faire ça. est-ce que c’était aussi de ta faute ? et elle n’échapperait pas à tes yeux perçants.
et hyunjin s’effondre presque, et la femme docile que tu aimais prendre pour acquise et marionnette, montrait une facette d’elle que tu ignorais complètement.
et étrangement tu voudrais la prendre dans tes bras. affection interdite et nouvelle, sentiment inconnu ou bien inhabituel qui te serre pourtant la poitrine. tu prends sur toi pour ne pas oser, pour ne pas céder à ce que tu savais mauvais pour vous deux. les sentiments, la tendresse. « pourquoi tu t’excuses au juste ? » si elle était vraiment désolée, qu’elle te dise plutôt ce qu’elle faisait là.

« j’irais nulle part. »

pas sans toi.

et les larmes qui ne t’avaient jamais touché avant. si ce n’était les siennes. et tu t’assoies sur le rebord du lit laissant la blonde en sanglot, elle en avait besoin. « chacune de mes victimes se sont mise à pleurer. lorsqu’elles en ont eu l’occasion en tout cas. » tu racontes, prenant une posture plus confortable, les bras un peu en arrière et le regard droit devant. « elles n’ont pas nécessairement quelque chose en commun. » confidences sinistres d’un homme mauvais. tu n’étais pas quelqu’un de bien. hyunjin le savait déjà. nombreuses ont été les âmes perdues sous tes coups ou par tes balles. sans cœur, sans empathie. et pourtant. tu n’étais pas quelqu’un de bien. et pourtant. « mais elles avaient toute envie de vivre. » tu la regardes ensuite dans les yeux. hyunjin. et l’impact de tes iris se veut impérieux. « je ne me suis jamais retrouvé en face de quelqu’un qui veut mourir. » aveu que tu lui fais, sincère. sans doute un peu trop. « alors je ne sais pas ce que tu veux entendre, hyunjin. »

« mais tu me dois encore un vœu. » est-ce qu’elle s’en souvenait ? toi tu n’avais pas oublié. elle t’avait peut-être évité depuis ces deux semaines, mais rien de ce que vous aviez vécu cette nuit-là n’avait pu quitter ton esprit. « et je veux l’utiliser maintenant. je veux savoir. »

« dis-moi qui t’a fait du mal. »
si ce n’était toi, alors personne n’avait le droit de poser un doigt sur la poupée.
 

Invité
Invité
Jeu 5 Aoû - 20:02
Invité
tw // rape (memories), blood, mention of suicidal thoughts, suicide attempt

TPWHJGha_o.png bB4i03fI_o.png
broken heart

et jusqu'à quand pourra-t-elle prétendre, à ce jeu mauvais qui bousille le myocarde, qui entache l'âme déjà bien trop nécrosée. et jusqu'à quand osera-t-elle taire les pensées meurtrières qui défilent, esprit qui s'enfonce de plus en plus dans un trou noir. et le corps est tremblant, secouait par bien plus de soubresauts causés par toutes ses larmes qui perlent le long des joues. et n'y aura-t-il plus que la haine qui résonnera dans le battant à présent ? peur qui se morfond entre les entrailles, alors qu'il n'y a plus rien à sauver.
car hyunjin est déjà morte.
consumée par ces actes barbares.
brisée par des phalanges qui ont glissé sur la peau.
et jamais elle ne pourra oublier cette nuitée où les cris ont été étouffés. où les bombes cristallines ont frôlé bien plus que la peau porcelaine, souillée de bien trop de maux. et même quand elle s'est su loin d'être seule, la solitude s'est infligée comme unique pénitence. et la drogue était la délivrance exquise d'un monde abrupte. jusqu'à la rupture complète de cet univers parallèle, rêve éphémère dans lequel elle s'était plongée durant les insomnies chaotiques. et il n'y avait plus aucune échappatoire, plus moyen de s'évader de cette prison dorée qu'elle a tissé tout autour de l'être. massacré. embroché. et la mort pernicieuse prête à la saisir qui l'a laissé repartir, au dernier moment.
et pourquoi faut-il donc qu'elle vive ?
alors que tout est détruit.
saccagé jusqu'à la moindre miette.
et il ne reste plus que des lambeaux de chair.
meurtris. ravagés. noyés sous un tsunami.
et elle ne sait plus, la poupée, si elle doit parler ou se taire à jamais. dire toutes les horreurs qui hantent le pulsant, alors qu'en face d'elle c'est jiro qui se tient. lui qui a déjà tué pour elle, le refera-t-il ? ô jiro promets-moi, de ne pas laisser la rage l'emporter. et pour la première fois, la catin découvre une autre facette de l'amant, bien plus douce, attendrie dans ses faits et gestes. et les pleures cessent de couler quand elle l'écoute parler. lui qui ne divulgue jamais ses secrets; voilà qu'il lui raconte des parties de sa vie. et elle ne sait pas, si elle est captivée ou d'autant plus apeurée. de ce qu'il serait prêt à faire, pour elle. et elle tente de laisser les mots sortir des pulpeuses pulvérisées. je... je ne sais pas. mais tout n'a aucun sens, car la tête tourne en rond. et la boucle est infernale dans le creux des pensées corrompues. je suis désolée pour tout ça, je pense. et les onyx descendent sur les bandages cachant les affreuses tortures. car c'est d'elle-même qu'elle a osé s'infliger les pires châtiments.
je n'ai pas envie d'entendre quoi que ce soit... et le souffle est soupir entre les lippes, alors que les yeux viennent à se poser sur lui. ô jiro, songe émerveille entre les démons pourrissants. tu n'as pas besoin de savoir quoi dire jiro, car il n'y a rien à dire. et elle appuie sur chaque syllabe, enfonçant chaque parole tel un couteau sous la chair. plaie infectée qui ne viendra jamais à cicatriser.
et quand la sentence tombe, voilà que la divine s'effondre.
car elle n'a pas oublié.
de ces voeux qu'elle lui a accordé.
au nombre de trois.
et voilà qu'il sortait la carte du dernier.
ne me fais pas ça, jiro. supplication qui rugit dans la voix, alors que le corps est tremblant et les yeux de nouveau perlés de larmes. ne me demande pas ces explications là. car ô elle en sera incapable que de raconter ce qu'il s'est passé ce fameux soir où l'enfer s'est effondré sur son être tout entier. personne ne m'a fait du mal, j'en suis la seule responsable. mensonge et ça agite le battant sous la cage thoracique. tout fait trop mal. tout fracasse les espoirs envolés.
ô et pourquoi l'a-t-elle convié ?
pourquoi souhaitait-elle tant que ça,
que ce soit lui, son sauveur.
et les regrets sont amertume contre la langue. alors que les phalanges viennent à se saisir de son visage, alors qu'elle vient encrer ses iris dans les siens. je t'en supplie, jiro. demande-moi ce que tu veux. tout mais pas ça. car elle est incapable la gamine, de laisser les déboires ressortir. de lui dire à quel point elle fut naïve de croire que rien ne pourrait jamais l'ébranler.
ô et elle s'est cru invincible, la poupée.
la voilà face à une nouvelle réalité.
je suis désolée.
et les doigts retombent, les mains viennent cacher le visage, de ses bombes qui s'affrontent encore et toujours. et elle est faible, inapte à laisser échapper les vérités. alors elle préfère se taire, laisser les secrets entassés dans le myocarde déchiré. car cela n'a plus d'importance. car cela ne changera rien aux faits passés.
car elle est morte, hyunjin.
et plus jamais, elle ne saura revivre.

Wang Jiro
Wang Jiro
Messages : 31
Jeu 5 Aoû - 20:04
Wang Jiro
TPWHJGha_o.png bB4i03fI_o.png
broken heart

marionnette sans sentiment, dont seuls la raison et les billets colorés attisent les cordes du destin qui le font danser sur les tombes qu’il creuse. et l’avenir est tout tracé pour ce prince chaotique, double visage et double sourire.


et la pluie n’arrêtera pas de tomber ;
et jamais il ne trouvera refuge.


le prince choyé par les attentes esseulées de tous ceux qui pensent mieux le connaitre que lui-même, ou de ceux qui voudraient tenir les fils. pion sur l’échiquier, comme tous les autres. le prince n’est personne. héro de sa propre histoire dans laquelle il voudrait pouvoir tout contrôler. mais le prince ne contrôle rien. et c’est bien pour ça qu’il coule. a chaque fois, un peu plus. il appuie sur la détente, et s’enfonce encore un peu. toujours. un peu plus loin, un peu plus profond.


et il pleut encore aujourd’hui.


tu demandes pourquoi elle s’excuse. tu n’iras nulle part, elle ne parviendra pas à te repousser. pas cette fois. alors pour la première fois tu te confies, tu lui racontes. les mots ne sont pas calculés ni même pensés à l’avance. le prince ne contrôle pas, parce que le prince ne cherche plus à contrôler quoi que ce soit.
est-ce que tu savais ce que tu faisais ?
sans doute, toujours.
tu n’essayais pas de mentir, ni même à toi. tu n’étais pas quelqu’un de bien et si aux yeux du reste du monde ton sourire angélique provoquait tromperies, hyunjin et toi vous saviez que ce n’était pas ton véritable visage. et pourtant les paroles maladroites se veulent bienfaisantes. la mort, comme une nouvelle étape de la vie. et ils se battaient pour la fuir, pour y échapper. pas maintenant, pas comme ça. mais pour la belle c’était différent. et tu n’avais jamais été confronté à cette différence.
une première fois.
encore.

tu formules ton dernier vœu que la blonde t’avait promis la dernière nuit où vos caresses s’étaient éternisées, l’espace d’un instant. vos derniers ébats ; est-ce qu’ils l’auraient vraiment été si tu n’avais pas été là ? si tu ne l’avais pas retrouvé ?
et elle supplie. ne veut rien dire, ne veut rien te confier. tu fronces les sourcils. aucun de ses mots ne te semble convaincant, mais l’amante est au bord du gouffre, perles aux coins de ses yeux.
ses si belles prunelles détentrices d’un univers entier, enfante d’une galaxie esseulée. qu’avait bien dû vivre la belle pour n’être que restes d’un chaos sans nom. et pourtant tu vois merveille dans ces iris envoutantes, sombre arc-en-ciel, et tu sais que pour elles tu seras capable du pire.
et ce n’était pas tellement beau,
c’était vous.

et la belle a raison de toi, et tu cèdes.
« d’accord. » tu penses aussi, sincèrement. tu ne voulais pas l’obligé à te révéler ses secrets tant qu’elle ne serait pas prête à te les confier. et ta main se perd dans ses mèches doucement, caresse inhabituelle qui fane rapidement dans un soupire fatigué. « tu n’es pas obligé d’en parler maintenant. » mais tu ne laisserais pas l’occasion passer une nouvelle fois.

« arrête de pleurer, hyunjin. » mots durs tandis que tu te redresses. tu refais le tour de la chambre des yeux, t’attardant un moment sur les machines, puis à nouveau sur les bandages de la belle. « tu veux changer de chambre ? je peux t’avoir une chambre dans l’aile vip si tu préfères. » et debout, en face du lit, tu dis finalement ; « tu viendras vivre à la maison à ta sortie de l’hôpital. » et ce n’était pas une question. « j’enverrai quelqu’un récupérer tes affaires. » tu lui expliques, mains dans les poches.    


et jamais il ne trouvera refuge.


« et hyunjin… »
tu hésites un court instant, comme incertains de ce que tu dirais ensuite.
je ne te laisserai pas te faire du mal, ni toi, ni même personne d’ailleurs.

et peut-être que tout ce que tu voulais c’était qu’elle sache à quel point elle était importante. qu’elle était spéciale. qu’elle était unique. qu’on pensait à elle, souvent, tout le temps, toujours. qu’on comptait sur elle. qu’on voulait compter pour elle. qu’elle laisserait des gens tristes, seuls. qu’on voulait la voir sourire,
la voir vivre.
qu’elle sache qu’elle était aimée, comme elle était, peu importe comment elle était. et même si tu ne lui avouerais jamais, même si tu ne te l’avouerais jamais.  


et si elle nous avait quitté aujourd’hui,
il pleuvrait encore demain.
parce que tu n’aurais jamais de refuge.


« enfin, non rien. laisse tomber. » tu dis finalement. « t’as besoin de quelque chose ? tu veux prévenir quelqu’un ? »  


si ce n’est avec elle.
 

Invité
Invité
Jeu 5 Aoû - 20:04
Invité
tw // rape (memories), blood, mention of suicidal thoughts, suicide attempt

TPWHJGha_o.png bB4i03fI_o.png
broken heart

i've been broken.
don't leave me broken.

et les étoiles ont pleuré dans les empyrées cette nuit là, car les dieux pernicieux ont compris les douleurs esseulées qui ont accroché le pulsant. et les constellations se sont une à une éteintes dans l'atmosphère voluptueuse, de ces chaleurs étouffées sous les aspérités somptueuses. mélodie discordante qui s'est retrouvée noyée sous les perles nacrées qui ont coulé le long de l'épiderme saccagé. simple merci prononcé de sa faible voix, asphyxiée sous le flot de larmes salées qui dévale les joues porcelaines.
elle ne veut pas parler hyunjin,
de ces vérités qui massacre le myocarde.
de ces cauchemars qui hantent les nocturnes.
elle ne veut pas dire ce qui l'effraie,
car elle a bien plus peur de ce que lui serait prêt à faire.
alors elle tait chaque maux enfoncés sous la chair putride, elle cache chaque douleur qu'elle ne peut pas oublier, engoncées dans le coeur battant ; elles sont les pires gangrènes de l'être. nécrose déguisée qui ne se purifie jamais, car ne reste que les semblants putrides d'une âme en peine. et elle hoche juste la tête, quand il lui autorise à ne pas tout divulguer, pas maintenant, jamais elle espère n'avoir à le faire. mais elle sait la catin, qu'il reviendra à la charge.
car c'est son dernier voeux,
unique souhait restant d'une agonie solitaire.
alors elle laisse seulement les onyx vagabonder sur la silhouette, le regard empli d'une tristesse cadenassée, dérobée à la volée des chemins. et elle l'observe, retrouvé cette froideur, les mots durs qui percent au travers des lippes décharnées. et peut-être que ça fait bien plus mal que toutes les autres fois où elle n'était que pantin entre ses doigts. pourtant, elle les essuient, ces pleures qui ont entaché le visage meurtri d'avoir bien trop toucher le fond d'un gouffre sans fin, sanglots éphémères qui disparaissent d'un coup de baguette magique.
comme si de rien n'était,
comme s'ils n'avaient jamais été là en premier lieu.
je... je veux bien oui. changer de chambre, changer d'horizon. et peut-être qu'elle est fatiguée d'être enfermée entre ces quatre murs blancs, qui lui rappellent inlassablement qu'elle a attenté à sa vie, qu'elle aurait pu presque réussir à y mettre un terme. s'il n'avait pas été là, pour l'en sauver. et peut-être était-ce là un simple appel au secours, une demande d'aide qu'elle ne pouvait plus se fournir d'elle-même. engloutie par les démons vengeurs, dépassée par les envies répressives que de découvrir les bras de la faucheuse. vraiment ? je... je veux pas te déranger plus que ça jiro. et le ton est presque clément alors qu'il est tremblant, envahi par les peurs éternelles et les envies fugaces. tout se mélange et tout est bien trop pour la poupée. et puis il faut que je reprenne le travail, je peux pas disparaitre plus longtemps... réalité qui frappe le pulsant, alors que lui-même n'était alors qu'un client, abysses dans laquelle elle s'est plongée, jetée tête la première. je ne peux pas accepter ça jiro, c'est impossible. tu as ta vie... et je n'en fais pas partie qui se retrouve bloquée entre les cordes vocales.
gorge nouée.
coeur serré.
et tout tambourine.
tout cogne dans les tympans.
pourtant elle voudrait accepter chaque proposition plus folle les unes que les autres. amour projeté contre une surface éclatée, éclaboussée de cruor et de désillusions. le prince et la poupée ; tragique histoire qui ne peut que finir mal. et elle le sait hyunjin, qu'eux deux c'est impossible, impensable, même dans les songes les plus doucereux. il n'y aura jamais de place pour leur réalité à eux, celle où les âmes s'entremêlent et s'enchainent d'un amour sans fin, voué à l'éternité où les regards ne se lâcheront plus.
torpeur effacée, attente qui surplombe son être tout entier. nom prononcé entre les pulpeuses alors que l'angoisse s'éveille, vient s'élever quand elle ne sait ce que le wang va lui confier une nouvelle fois, lui quémander des explications qu'il n'a toujours pas eu. mais les paroles sont toutes autres et la curiosité est piquée à vive dans les onyx de la catin. je te veux juste toi près de moi. hum non, ça ira merci. qu'elle souffle sans répondre à ses mots précédents, alors que le battant agité voudrait laisser la langue faire glisser les questions attendries. mais surement que les secrets enfermés ne sont de ceux qu'elle ne souhaiterait découvrir.
comme une abime profonde où l'on n'aime plus.
paisible territoire de tentation volatile qui s'envole.
et non, enfin je préviendrais certaines personnes mais plus tard. j'ai pas envie de le faire maintenant. soupir extirpé de la cage thoracique, poitrine qui se soulève et les orbes qui se posent sur l'ombre de l'amant. alors que le corps se lève et se glisse auprès du sien, les bras se nouant autour de la taille et la tête se posant contre son torse. merci d'être là jiro. alors que quelques minutes plus tôt elle voulait qu'il disparaisse et la laisse seule dans son propre déni. mais la belle a changé et ne veut plus le voir partir alors que son regard vient à chercher le sien. qu'est-ce que tu voulais dire tout à l'heure ? et ce besoin de savoir, d'être confronté à ces moeurs soudaines qui font vaciller le battant.
et peut-être qu'elle s'y perdra.
peut-être que ce sera une promesse contre une autre.
échange meurtrier de deux âmes amantes, aimantes.
et la poupée ne sera plus que carmin entre les phalanges nécrosées.

Wang Jiro
Wang Jiro
Messages : 31
Jeu 5 Aoû - 20:07
Wang Jiro
TPWHJGha_o.png bB4i03fI_o.png
broken heart

pécheurs. de ces âmes maudites par le ciel. et elles errent dans le chaos, étoiles vagabondes. punis par les cieux sans doute, punis pour avoir trop d’espoir (vain) et sans cesse rappeler à l’ordre.

ils auraient aimé être heureux, comme tout le monde.
ils auraient aimé être de ceux qu’on dessine dans les comptes d’enfant.
des modèles, des héros.

prêcheurs. d’un vice malheureux, d’un dessein misérable. une vie défaite et refaite pour n’être que plus chaotique encore. et les martyres tentent de s’en sortir, maître de leurs actions. contrôler l’amour, les sentiments, l’attirance. elle danse sur ses corps fébriles, s’abandonne dans des draps inconnus. et il se fait faucheuse, homme monstre. et jamais ils ne s’en sortiront.

descente aux enfers.
montée vers leur paradis,
perdus.    

mots scellés à tes lèvres. toutes ces choses que tu voudrais lui dire au fond, lui faire ressentir. et jiro reste silencieux pourtant.
les paroles interdites, les paroles interdites.
tu te veux compréhensif. tu ne sais pas ce qui se passe dans la tête de la blonde, mais tu savais juger les moments et savais que ce n’était pas le plus opportun pour tout lui exiger. « tu changeras de chambre alors. » tu dis simplement. tu t’occuperais de ça en sortant, faisant en sorte qu’elle puisse avoir la meilleure chambre de l’aile vip. l’argent n’était pas un problème, et tu étais assez influent pour pouvoir l’exiger rapidement.

tu voulais que hyunjin vienne vivre avec toi. tu n’avais pas vraiment réfléchi à tout ce que cela impliquait, mais tu ne te voyais pas faire autrement.
inquiétudes, craintes, angoisses.
et si aujourd’hui était la dernière fois que vos regards se croisaient ?
et si aujourd’hui était la dernière fois que vos lèvres de rencontraient ?

si elle était là, juste là, tout près de toi. alors ce serait plus simple pas vrai ? et ça n’avait rien de romantique (si) ou de bienveillant (si). c’était égoïste (tu te rassurais), c’était pour toi, juste pour toi. pour éviter de penser à tout ce qui te manquerait si elle n’était plus là.

« ce n’était pas une proposition, hyunjin. » tu dis sans ménagement. et le regard de ta vénus est tremblant, elle demande clémence. mais tu ne lui accorderas pas.
tu as ta vie.
« je ne te demande pas ton avis. »
et tu en fais partie.

puis tu hésites. sur tes prochains mots, sur tes prochaines pensées. ce que tu voudrais lui dire, ce que tu voudrais lui avouer. tu hésites un moment, peut-être un peu trop long. et tu ne dis rien. tu changes de sujet, tu te montres étrangement sympathique lui demandant si tu pouvais encore faire quelque chose pour elle. prévenir quelqu’un ? c’est vrai qu’en réalité tu ne connaissais pas grand monde dans son entourage. tu avais déjà rencontré d’autres catins de sa même maison, mais tu n’avais jamais été plus intime encore. est-ce qu’elle avait de la famille ? « hm. » tu hoches la tête en revenant plus près du lit. tu ne forcerais pas non plus, pas aujourd’hui.

et les pécheurs, prêcheurs, s’unissent dans un geste doux. étrange affection de ceux qui n’ont d’yeux que l’un et l’autre.
sans jamais se l’avouer.
hyunjin te prend dans ses bras, tu la laisses faire. et ta main vient se perdre dans ses cheveux, caresses instinctives.
presque naturelle.
et l’éternité est en cet instant.

et alors que la déesse cherche à nouveau tes yeux, tu lui offres l’affection des dieux. dans les iris onyx, le monde ne tourne plus pour y rester figé ; miroirs.  
et tes lèvres se posent sur leurs jumelles, doucement.


promesse silencieuse,

celle d’être toujours là.
peu importe les circonstances.
peu importe les fatalités.


et sans doute les plaisirs des sens t’avaient rendu sensible, faiblesse de celui qui n’aime pas ; mais possède. et pourtant tu t’abandonnais un peu en ce jour, un peu plus à chaque fois que vos épidermes se mêlaient ou vos prunelles se confondaient.
tu soulèves son menton, accroché à ses orbes. ayant quitté ses pulpeuses pour pouvoir mieux les retrouver ensuite. « c’est ce que je voulais dire tout à l’heure. »
et les démons pouvaient bien se cacher entre les lignes de leur destin.
ils les affronteraient ensemble.  

« promets-moi quelque chose. » tu te recules un peu, yeux dans les yeux. « je ne veux plus te retrouver comme ça. » en sang, seule. « promets-moi de m’appeler. si un jour tu as l’impression que tout autour de toi s’écroule ou n’a plus d’importance. appelle-moi. » et je viendrais te rejoindre.    
pour ne plus jamais que tu sois seule.

en l'amour de quoi je parle,
les âmes se mêlent et se confondent l'une en l'autre, d'un mélange si universel qu'elles effacent et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes.
ordonnance du ciel, obéissant à une lettre muette et ordre silencieux des divinités des mondes cachés.
hyunjin et jiro se cherchaient avant même de s’être vus.

et ils tenaient l’un à l’autre.
sans avoir besoin d’une quelconque raison ou justification.
parce que c’était lui, parce que c’était elle.

et ça, c’était beau.
c’était romantique.
c’était spécial, c’était particulier.
c'était ce que sont des âmes-soeurs.
 

Invité
Invité
Jeu 5 Aoû - 20:08
Invité
tw // rape (memories), blood, mention of suicidal thoughts, suicide attempt

TPWHJGha_o.png bB4i03fI_o.png
broken heart

astres éphémères à la trajectoire sanguinolente,
car le cruor a coulé longuement avant de stabiliser les coeurs défoncés.
hyunjin et jiro, c'est presque une tragédie que l'on conte, pièce de théâtre qui se joue sous leurs yeux ébranlés, comme une réalité abstraite. roméo et juliette, amants maudits de ce sang qui est traitre à leur propre rang, car ils ne sont du même monde. et si la poupée voudrait pouvoir lui appartenir, n'être rien qu'à lui, il y a les hommes qui viennent danser sur sa peau porcelaine, se frayant un chemin jusqu'à l'éden où ils y succombent dans un râle de plaisir. et les phalanges qui se faufilent, les souffles qui s'égosillent, soupirs épicuriens des luxures maladives. et elle hait ça, la catin, de n'être que pantin entre leurs mains, de devoir répondre aux moindres de leur désir dangereusement échancré.
ô et n'y-a-t-il pas moyen de faire marche arrière ?
de tout arrêter désormais que le monde n'a plus besoin d'elle.
émanation d'une âme pourrissante qui n'a plus aucune valeur.
si ce n'est dans ses onyx à lui, jiro qui la voit comme une reine, qui la proclame princesse de son univers. et pourtant, ô combien de fois les ecchymoses ont écorché l'épiderme violenté par tant de rage destructive. ô combien de fois n'a-t-elle était là que pour ses caprices à lui uniquement. elle ne les compte plus, car éros est roi de son univers, maitre des constellations qui perlent sur la chair mordorée. et encore une fois, il lui prouve, qu'elle a besoin de lui, comme une bouée de sauvetage, bouffée d'oxygène devenue nécessaire à sa survie. merci pour ce que tu fais pour moi, jiro. et la sincérité qui suinte de chaque pore alors que les larmes ont cessé de venir souiller les joues.
et les étoiles qui brillent dans les orbes.
et les astres qui scintillent sur la peau.
et tout qui continue de tambouriner, quand il exige qu'elle vienne vivre chez lui à sa sortie de l'hôpital. comme une promesse scellée, un acte de cet amour malsain naissant. oh, vraiment ? alors comme ça je n'ai plus le choix, hum je vois. et elle joue peut-être que de trop alors que le ton de la voix se veut plus assuré, plus arrogant ( mensonge ) pour lui montrer qu'il ne la dominera pas, pas cette fois. très bien alors, je viendrais m'installer chez toi. mais j'espère que j'aurais ma propre chambre. et qu'importe si son corps doit venir teinter les draps du wang, elle le fera avec plaisir, en succombant à chacune de ses caresses, à chaque baiser déposer au creux du cou, des seins, des reins. rassure-moi, ce ne sera pas définitif n'est-ce pas ? alors qu'elle pourrait lui hurler de la garder auprès de lui, qu'elle pourrait lui quémander qu'il ne la laisse plus jamais repartir.
mais rien ne sort,
rien ne s'échoue hors des lippes.
pourtant, elle laisse l'affection venir prendre le dessus, d'elle-même son corps se colle au sien alors que les bras se lient dans son dos. et sa main qui glisse dans ses cheveux, frisson qui vient à parcourir l'échine de la tendresse inattendue. et les yeux se closent quelques secondes avant qu'ils ne viennent lui faire face. parce qu'elle veut savoir, la catin, ce qu'il voulait dire mais a tue dans un silence amer. et lorsque les jumelles viennent trouver celle de hyunjin, alors elle referme les pupilles, laissant le plaisir soudain de venir interrompre les calamités accostées. sourire qui se dessine dans le baiser tendre et scellé d'une promesse qui elle, ne sera jamais éphémère. alors l'étreinte se resserre jusqu'à ce que les pulpeuses disparaissent et que le froid revienne prendre l'assaut. et tous ses touchers la rendre fébrile, alors qu'elle refusait qu'on ne la touche, alors que le dégoût perler à chaque client passant entre ses bras. hum, c'est beau qu'elle répond, sourire teint sur la bouche en un croissant de lune. et les onyx plongés dans les siens, elle n'arrive plus à s'en détacher, alors qu'elle s'y perd doucement ( lentement ) dedans.
et les mots de jiro touche en plein coeur.
myocarde qui saigne d'un sentiment nouveau.
amour qui vadrouille dans la poitrine alors qu'elle découvre, la catin.
je te le promets. et la voix est enfantine alors qu'elle lâche une main pour la portée entre eux, tendue vers lui en guise de preuve qu'elle s'y tiendra. pinky promise qu'elle lui dit, tout sourire, tendresse égarée alors qu'elle retrouve l'innocence des jours d'antan. là où le mal ne venait pas frapper à sa porte, là où le corps n'était pas un déchet que l'on jetait en pâture aux charognards. mais oui, à présent je t'appellerais si ça ne va pas. comme je l'ai fais, mais surement bien avant, j'en sais rien. et les mots s'embrouillent, les paroles ne sont qu'un flot qui n'ont pas de sens. mais elle sait hyunjin, à présent, qu'elle peut comptait sur lui. alors elle vient sceller la promesse dans un nouveau baiser déposer au creux de la commissure des lèvres. je ne partirais plus, je t'en fais le serment. alors que le corps se recolle et la tête revient se nicher contre le torse. plaisir soudain que de vouloir chercher le réconfort de sa chaleur.
parce que y a les sentiments qui s'installent.
et elle le sait, la poupée, qu'elle est foutue.

Wang Jiro
Wang Jiro
Messages : 31
Jeu 5 Aoû - 20:10
Wang Jiro
TPWHJGha_o.png bB4i03fI_o.png
broken heart

serment taciturne dans les orbes qui dessinent la silhouette féminine. reine des nuits, des tiennes, et des pensées volages vagabondes. hyunjin est partout. sur tes draps lorsqu’elle les quitte, et dans tes songes lorsqu’elle n’est pas devant tes yeux.
accident des étoiles, destins qui s’accrochent et se cherchent. et l’union est désastreuse souvent, colorant l’épiderme. toile bleutée lorsque de tes mains tu chéries violemment la chair pour un plaisir égoïste. et tu ne cherchais pas à plaire au début, à ses cils battants et ses lèvres magiques. puis le jeu s’est installé dans chaque regard, dans chaque échange.
et chaque fois était un peu plus spéciale.
chaque fois te faisait un peu plus sombrer,
vous faisait un peu plus tomber.

abysse de sentiments contraires,
les opposés s’attirent et se repoussent.
se complètent et s’assemblent.
ne font qu’un.

lèvres qui s’étirent, ta voix autoritaire. tu ne demandes pas l’avis de la belle, tu avais décidé qu’elle viendrait vivre chez toi et elle n’allait pas avoir le choix. ce serait plus simple comme ça. et elle joue, elle tient tête, encore dans cette situation. et ton sourire s’étire doucement, tu ne la quittes pas des yeux. provocations. « ta propre chambre ? quel intérêt quand on a déjà la mienne ? » tu lances défiant. et peut-être qu’une partie de toi était sérieuse derrière le rictus. tu lui donnerais une chambre, mais vous saviez bien qu’elle n’en aurait pas tellement l’utilité. « pour l’instant, non. » presque trop directement, simplement. chacun de tes mots paraissaient étrangement sincère.
pour l’instant. parce que tout pouvait bien changer.

et les instants sont particuliers, presque chimériques. les corps qui s’enlacent et les pulpeuses qui se lit délicatement. acte de tendresse étrange pour des êtres qui ne le sont pas. et pourtant, ensemble. liaison des passions, ivresse presque. folie passagère des mots qui suivent le baiser. promets-moi.
et les paroles rassurent.
évangélisent.
c’est beau, presqu’illusoire.

hyunjin enfantine, et toi tu la suis.
l’idée d’avoir failli perdre ces moments, et tellement d’autres encore.
l’idée d’avoir failli manquer le destin qui file.

et elle souriait hyunjin, elle était tellement plus belle comme ça. alors pour cet instant tu pouvais bien lui céder ton égo ou avaler ta fierté. baiser chaste qu’elle dépose aux côtés des lèvres. et lorsqu’elle revient se nicher sur le torse, ta main retrouve sa chevelure, caresse. silence agréable.
parce que tu n’avais rien de spécial à dire, parce que tu n’en ressentais pas le besoin.

« je vais y aller maintenant. » tu romps l’échange et t’écartes un peu. tu avais annulé tout ce que tu avais prévu pour rester au chevet de la belle, mais tu ne pouvais plus repousser les échéances. « je ne pense pas pouvoir passer avant ta sortie. » tu annonces, un brin déçu peut-être, mais rien ne transparaît sur ton visage. homme d’affaire occupé à ses mensonges de prince parfait. monsieur wang a des affaires à régler et des contrats à signer pour garder les yeux rivés sur les mascarades. « mais je viendrais te chercher. » tu promets sans artifice. tu viendrais, même s’il fallait tout laisser tomber pour ça,
pour elle.  

les âmes démones.
la première fois.
les prunelles se croisent, pénombre. elle séduit la blonde.
et elle a cet air dans les yeux.
elle défit le monde, elle défit la vie hyunjin.
elle s’abandonne au dessein et elle aime ça, flirter avec le vice.
flirter avec ton vice.

la première fois que jiro est tombé,
c’était la première fois que les êtres se sont croisés.
et jiro tombe encore.
et les âmes sont à jamais entichés.

parce qu’ils sont l’un à l’autre pour le monde,
la moitié d’un tout chaotique et merveilleux.
le genre de rencontre qui n’arrive qu’une fois dans la vie.  

et aucun des trois mots ne sera prononcé.
tout peut se lire dans leurs yeux.
 

Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
cameidyland :: pairings maureidy :: laurie :: jinro-
Sauter vers: